Les symboles patriotiques de la fête nationale italienne
Chaque année, le 2 juin, l’Italie se pare de ses couleurs nationales pour célébrer la Festa della Repubblica. Cette journée marque l’anniversaire du référendum de 1946, où les Italiens ont choisi de faire de leur pays une république. Les rues se remplissent de drapeaux tricolores, vert, blanc et rouge, symboles de l’unité et de la liberté retrouvée.
Les festivités incluent une parade militaire grandiose à Rome, où la Frecce Tricolori, la patrouille acrobatique nationale, dessine des traînées colorées dans le ciel. Les hymnes patriotiques résonnent de ville en ville, rappelant à chacun le chemin parcouru vers la démocratie.
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Plan de l'article
Le drapeau italien : histoire et symbolisme
Giuseppe Compagnoni, figure emblématique de l’histoire italienne, a joué un rôle fondamental dans l’adoption du drapeau tricolore. Le 7 janvier 1797, lors du Congrès de la République Cispadana à Reggio Emilia, il fit une motion pour décréter ce drapeau comme emblème officiel. Initialement, ce drapeau tricolore était l’étendard de la Légion napoléonienne lombarde.
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Le drapeau italien est né dans un contexte de bouleversements politiques. La République de Cispadana, créée en 1796, fusionna avec la République Cisalpine et la Lombardie, donnant naissance au Royaume d’Italie sous Napoléon. Cette période marqua le début du Risorgimento, le mouvement d’unification italienne, qui aboutit en 1861.
- Le vert : symbole de l’espoir et des plaines italiennes.
- Le blanc : symbole de la paix et des neiges éternelles des Alpes.
- Le rouge : symbole du sang versé pour l’indépendance.
Les couleurs du drapeau italien trouvent aussi une résonance dans la littérature. Dante, dans sa Divine Comédie, décrit Béatrice avec ces couleurs, renforçant ainsi le lien entre les valeurs de la nation et son patrimoine culturel. La Constitution italienne, adoptée en 1948, définit officiellement ce drapeau comme emblème de la République italienne.
Chaque année, le 7 janvier, l’Italie célèbre cette symbolique, rappelant l’héritage des Lumières et le chemin vers la démocratie. Le drapeau tricolore, porteur d’une histoire riche, reste un puissant symbole d’unité et de liberté.
L’hymne national : Il Canto degli Italiani
Goffredo Mameli, le poète révolutionnaire
Goffredo Mameli, jeune poète et patriote génois, a écrit les paroles de l’hymne en 1847, à l’âge de vingt ans. Son œuvre, intitulée ‘Il Canto degli Italiani’, est rapidement devenue un symbole de résistance et d’unification pour l’Italie. Les paroles exaltent l’esprit révolutionnaire et l’aspiration à la liberté, incarnant l’âme du mouvement du Risorgimento.
Michele Novaro, le compositeur engagé
La musique de l’hymne a été composée par Michele Novaro, un fervent patriote. Novaro, touché par la fougue des paroles de Mameli, compose une mélodie entraînante et martiale. L’hymne devient ainsi un chant de ralliement pour les forces révolutionnaires. Les deux hommes, Mameli et Novaro, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Italie.
| Paroles | Musique |
|---|---|
| Goffredo Mameli | Michele Novaro |
Adoption officielle et symbolique
Bien que ‘Il Canto degli Italiani’ soit chanté dès 1847, il n’est officiellement adopté comme hymne national qu’en 1946, après la chute de la monarchie. La République italienne choisit cet hymne pour symboliser sa renaissance démocratique. Le texte, vibrant d’idéaux de liberté et d’unité, résonne particulièrement dans le contexte post-fasciste.
- 1847 : Création de l’hymne par Mameli et Novaro.
- 1946 : Adoption officielle de l’hymne par la République italienne.
Un chant de rassemblement
Aujourd’hui, ‘Il Canto degli Italiani’ est joué lors de toutes les cérémonies officielles et les événements sportifs internationaux. Ce chant patriotique continue de rassembler les Italiens autour des valeurs de liberté et d’unité nationale. Il demeure un puissant symbole de la lutte et des sacrifices pour l’indépendance et la démocratie.
Les célébrations et traditions de la fête nationale
Les cérémonies officielles
Chaque année, le 2 juin, la fête nationale italienne, aussi connue sous le nom de Festa della Repubblica, est célébrée avec une série de cérémonies officielles. À Rome, les festivités commencent par le dépôt d’une couronne de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu par le président de la République. Cette tradition symbolise l’hommage rendu à ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’Italie.
Les défilés militaires et les démonstrations aériennes
Le point culminant des célébrations est le grand défilé militaire qui traverse la Via dei Fori Imperiali. Les différentes branches des forces armées italiennes y participent, offrant une démonstration de leur discipline et de leur force. Les célèbres Frecce Tricolori, la patrouille acrobatique de l’armée de l’air italienne, survolent la ville en laissant des traînées de fumée verte, blanche et rouge, les couleurs du drapeau italien.
Les célébrations locales
Les festivités ne se limitent pas à la capitale. Dans les villes et villages à travers le pays, des concerts, des feux d’artifice et des événements culturels sont organisés. Ces célébrations locales permettent aux Italiens de se rassembler et de célébrer leur identité nationale.
Un contexte de résilience
Cette année, la fête nationale revêt une signification particulière. Sergio Mattarella, président de la République, s’est rendu à Codogno, la ville qui a enregistré les premiers cas de Covid-19 en Italie, pour marquer la résilience du pays face à la pandémie. Des voix politiques, comme celle de Matteo Salvini, ont critiqué l’Union européenne, soulignant les tensions internes et les défis auxquels l’Italie est confrontée.
